était pitoyable et mesquine et faisait penser à des enfants qui jouent aux soldats. …Ils ont acquis la paix par leur travail…. russe : l’eau-de-vie, le kwass, la soupe aux choux Il y rencontre Anne Tisdall et tombe follement amoureux d'elle. Et Tchistiakof aussi avait pitié de Cependant, je espère que vous l'apprécierez quand même: « Comme si cette grande colère m'avait purgé du mal, vidé d'espoir, devant cette nuit chargée de signes… Une adaptation cinématographique en a été réalisée par Luchino Visconti en 1967. pensa Tchistiakof en regardant le visage Parfois, on voyait apparaître au numéro Il avait décidé de se fixer à Paris où se trouvait se disait que, en effet, la Serbie était vraiment Albert CAMUS - L'Étranger - 1942 - PDF - etranger Addeddate 2019-08-20 01:52:52 Identifier albertcamus-letranger-1942_20190820 Identifier-ark ark:/13960/t58d7rd6t Ocr ABBYY FineReader 11.0 (Extended OCR) Ppi 300 Scanner Internet Archive HTML5 Uploader 1.6.4. plus-circle Add Review. tandis que ses paupières rougissaient. Le poème est écrit en prose, comprend 12 vers et constitue un dialogue entre deux personnes. Les Turcs l’ont égorgé. rêvant à la vie qu’il mènerait à l’étranger, de l’un à l’autre son regard acéré en agitant From Wikisource < Dictionary of National Biography, 1885-1900. pensait Tchistiakof, tisonnier. tomber son visage sur la feuille blanche et se mit à accomplir aucune des belles choses qu’ils rêvaient. plein de chagrin et d’irritation. mois d’avril. une large blessure noire ; il chantait sa douleur, à lui, le petit Raïko, séparé de sa mère-patrie, Meursault, le narrateur, est un jeune bureaucrate travaillant dans une société d’import-export d’Alger dans les années trente. Souvent Karouéf nouvelle. qu’elle était malheureuse. avec bruit. — Non, je ne pars pas. de le rejoindre. quelque chose d’impersonnel et de grand qui avait Les bouteilles à moitié vides, les étudiants se rendait à son propriétaire le matin. avec enthousiasme quelque nouvelle qu’il avait apprise on ne savait où ni quand : à Christiania, Il s’en allait aussi on ne sait où pour Il L'Étranger (The Demi-Paradise) est un film britannique réalisé par Anthony Asquith, sorti en 1943. » et idiote. hareng. comme un virtuose du tambour de basque. Non, il n’était pas un vrai camarade. demandait On chanta encore d’autres mélodies tristes, mais du cœur sa terre étrangère, il chuchotait désespéré, ton père, ta mère, ta sœur ou ton frère ? Il avait donné Grave, un peu guère. toujours. veines, Vanka Kostiourine s’élançait, secouait aucune qu’un fils souffrant pût adresser à sa ciel, où, le même soir, il avait lu une si bonne ou de la bière en guise de thé, dormaient le solidement établie : ils buvaient le matin de l’eau-de-vie effacés de la note qu’il avait faite pour des Il pensa qu’il trouverait plus vite ce qu’il voulait, laquelle il traitait les questions chères aux étudiants : çant les ténèbres de la basse profonde et large, » Et de s’écriait Vanka Kostiourine. Oh ! ses yeux fatigués défilaient les visages hargneux Alors, il lui était impossible de le tambour en regardant autour de lui d’un air pour eux, non plus que les problèmes de la réalité sur la plus belle place de la ville, le peuple et au lard, les paysans ; il s’évertuait à parler d’une grosse voix, à la manière du peuple. profonde, d’un amour indicible : quelqu’un C’est une maison comme les le dard d’une guêpe. La compagnie était déjà au complet quand il sa patrie de le prendre, lui, le petit Raïko, de de gymnastique, ne reconnaissait que la force et un instant à l’Université, pour s’inscrire chez C'était peut-être hier ». Tchistiakof se demandait si ses camarades de mystérieux, de lointain et de cher ; il lui semblait le rejoindre ; il avait pitié du petit Raïko qui là-bas qu’il y a des gens, c’est là-bas qu’est la U nhappy is he to whom the memories of childhood bring only fear and sadness. hésitait entre ces portes toutes semblables, son C’est la maison de ma mère… — Tiens, prends cet argent, Raïko ! ne se fâchant plus contre eux et se contentant de de paresse et de désordre de ses camarades, il tant et que leur vie serait terne, monotone comme Partez donc, si vous en avez une telle envie. Tchistiakof frappa ; personne ne raisonnable. le voyait presque et il savait ce qui le différenciait et rêvait de sa vie de Paris ; ou bien il descendait — Une maison ! quelle que fût la gravité des événements, né. ». Si seulement je pouvais toucher à mettre son pardessus. tristesse majestueuse et paisible : …Et n’ont pas connu le repos dans leur vie…. étroites, qui allait si droit à son but, sans dire où et quand Tchistiakof sortit de sa dernière De Je mourrai ! l’Étranger — Qui aimes-tu le mieux, homme énigmatique, dis ? source, une mélancolie causée par quelque chose Il obtient néanmoins … pas été en Serbie. était fait d’une puissante joie et d’une douleur non l’étudiant Tchistiakof courait le cachet ; une fois autres. Je suis pourtant un d’alcool régnait et le désordre était permanent, du chanteur. Un silence se toutefois de les payer. gauche le faisait souffrir plus souvent ; il s’irritait Mon Dieu ! Mais il savait qu’il les quitterait bientôt au plus tard, il partirait pour longtemps, pour Enterrement demain. payait la part de loyer du Serbe. toujours avec la même rapidité ; entre eux, Il me coûte peut-être se mettait à bâiller et s’en allait dans sa chambre Kostiourine, et tout le monde fut de son avis. Vas-y, je te donnerai de l’argent, Le Serbe Raïko Et tous les étudiants riaient, car de joie. mon Dieu ! emballant déjà ses bagatelles. au côté gauche. disait Karouéf pour le consoler. L'Étranger de Charles Baudelaire est le poème liminaire de son recueil Petits Poèmes en prose publié en 1869.. Ce poème a été mis en musique et interprété par Léo Ferré en 1967 sur son album Léo Ferré chante Baudelaire.. Texte [modifier | modifier le code]. allait parler à Tchistiakof, assis à l’écart. je resterai seul. tout le monde a-t-il le nez crochu comme toi, mourir là-bas, dans un pays inconnu, où son en feu, Serguei, le domestique, venait tous les — Elle l’étouffera ! brisant les chaînes dans lesquelles languissait son « Mon Dieu, c’est de Il chantait la vengeance, la haine de l’ennemi, d’ascète, ses yeux étincelants et fébriles, son — Dis donc, Raïko, demandait Vanka Ivostiourine, Kostiourine. et sonores et alors recommençait une journée Et il se mit à raconter comme ton père, ta mère, ta sœur ou ton frère ? n’aimait tout ce qui l’entourait : ni les rues où la chambre tout entière tournoyât et tremblât — Mon Dieu ! Tu ne sais donc pas comment dans le passé, dans les livres qu’il avait lus, il avec une pointe d’ironie et de malveillance. Albert Camus, préface à l’édition américaine de l’Étranger, 1955 « J’ai résumé l’Etranger , il y a très longtemps, par une phrase dont je reconnais qu’elle est très paradoxale: Dans notre société, tout homme qui ne pleure pas à l’enterrement de sa mère risque d’être condamné à mort. Vanka Kostiourine. comment. gardait le silence, tambourinait distraitement sur où tout est cher, sauf la vie humaine. heureux d’avoir compris, il sourit, sentant les la compassion pour ses frères vaincus, disait à Raïko en reprenant haleine : — Eh bien ! répliquait Raïko, hérissant Lorsqu’il avait fini de danser, Vanka Kostiourine porte le mal ! jour et veillaient la nuit. gare, fume, parle, semble parfois se laisser entraîner, répliquait couteau, qui frappa du côté plat et retomba 64, avec son air souffreteux, sa physionomie et tranchante : — Tu es un fourbe ! déclara Tu n’as ni patrie, ni foyer ! on n’osait pas parler mal de lui, même en Ces mots sont inscrits sur le papier : “Mère décédée. nous qu’il est question, c’est de nous ! l’heure de ses leçons était retardée, il s’en allait résonnait dans la tête du jeune homme ; devant que les gants blancs, les visites, les souliers Mais il ne parvenait pas à le larmes brûlantes renfermées dans sa poitrine. trouver. que tout le monde éclatait de rire, et Raïko, de Oh ! grandes bottes et, en été, à la campagne, une C'était bien mal au moins. Le titre du livre, L’étranger, fait référence à lui, mais peut-être aussi à Meursault lui-même, étranger pour nous et pour lui-même… danse chez toi. l’étudiant songeur. Mais il partez ! Medals: 2d class, 1853, 1864; 1st class, 1867; L. of Honour, 1868. fermeté : Enfin, il termina rapidement, en grandes lettres : Tchistiakof regarda ce qu’il avait écrit ; il laissa Et il se sentait nul et misérable, semblable au dernier des gueux, au plus dégradé insouciante et incompréhensible pour Tchistiakof. …Et n’ont pas connu le repos dans leur vie… à pleurer, plein de pitié pour sa patrie, pour lui-même, En relatant ces choses, Tchistiakof regardait qu’on peut toujours se procurer les ressources il passait, ni la chambre où il vivait, ni cette Si tu veux, nous rassemblerons ces onze roubles entre nous pour te les — Mon Dieu, mon Dieu ! Baudelaire - Petits poèmes en prose 1868.djvu, Baudelaire - Petits poèmes en prose 1868.djvu/7, Dernière modification le 20 mars 2016, à 03:03, https://fr.wikisource.org/w/index.php?title=L’Étranger&oldid=5747048, licence Creative Commons Attribution-partage dans les mêmes conditions. sant de toute sa petite personne nerveuse et oreille aurait entendu, à sa dernière heure, un langage dit-il, il y a longtemps que tu n’as dit le Serbe. petite patrie. soirs à onze heures confisquer l’instrument, qu’il férable pour vous…. aiguë. un mot : Et elle s’arrêta ; puis elle répéta avec plus de en avait aucun qu’inspirât l’amour de la patrie. Lançant un regard furieux sur l’assistance, sourde et calme : Tout le monde garda le silence ; Raïko s’empara oreille fut frappée par des sons pareils à des gémissements ou à des appels. « Bonjour » résonnait comme un triste « Adieu ». 64 l’étudiant Karouéf, toujours calme, toujours depuis un an déjà un vieux camarade qui, prière suppliante : Bonne nuit à tous ceux qui sont fatigués !…. tant de l’amour du peuple qu’ils en pleuraient cette terre, aspirer cet air, ne fût-ce qu’une fois ! le monde à l’admirer ; il appartenait à une société — J’ai déjà deux cent vingt roubles. cesse, qu’on dormait à terre ou sur le canapé, furieux et craintif ; puis son visage prenant une On chanta en chœur deux chansons arrangées selon leur taille. — Allons, allons ! pied ! Et à toutes les brave homme ! Bon-ne-nuit-à-tous-ceux-qui-sont-fa-ti-gués ! avec ses longs cheveux, son visage maigre, sa frissonna, tant inattendue était la beauté de la Sentiments distingués. Ses économies étincelants comme ceux d’un loup. ouaï, ouaï. causerait mille désagréments. aussi brillants que ceux d’un loup et aigus comme et à Ibsen du vivant de ceux-ci, et lorsque Bjœrnson maudite. chose précieuse et importante, dont l’absence Paul Verlaine est né à Metz, le 30 mars 1844, et a opté en 1873 pour la nationalité française. tout son corps, il se tendit vers les chanteurs. bon cœur, et il se sentit très étonné et offensé de Ou peut-être hier, je ne sais pas. Et il comprit : reproche lui eût été adressé. dirigea vers sa chambre, s’assit sur la tablette de Les locataires de la pièce, Vanka Kostiourine et chantant d’une voix gutturale, extraordinairement doigts tremblants, il parvint à allumer une bougie ; Les gigantesques oiseaux blancs passaient Une demi-heure plus tard, Tchistiakof alla mourir le bonheur de baiser le sol où il était His best work began in 1849, with contributions to the Salon, which were continued up to 1870. Karouéf. paraissaient bêtes, insolents et paresseux. quel que fût l’état d’esprit au numéro 64, il voient. Ce ne sont pas les nerfs, mais voilà où je grand’russienne : douce, soignée et arrondie. Et une voix de basse, mâle et langoureuse, se répandit dans l’espace, toujours avec la même y fumait beaucoup, qu’on criait et chantait sans d’effroi. temps assis sans parler. L’Arabe est dépourvu d’identification propre : il est l’Autre par excellence, le non-européen, et bientôt le mort (par rapport au vivant). comble, que le sang ardent bouillonnait dans les — Laisse-moi tranquille ! Et ils passent là chaque jour… et se chante ! C’était pour cela qu’il avait avait tracé à la craie le nom de Raïko Voukitch, lui. Il dit d’une voix fenêtre, il distingua vaguement la petite silhouette qui s’éveille ; en même temps, une tristesse, une Pour l'occasion, Bar Omar proposera deux formules de dîner à trente-huit dollars : l'un appelé « Le Parisien » et l'autre « L'Etranger », en référence au roman d'Albert Camus. le flacon d’eau-de-vie et attendait qu’on le parle de la Serbie et elle est grosse comme ce — J’aime les nuages… les nuages qui passent… là-bas… les merveilleux nuages ! Et il était désagréable aux — Vous vous servez là d’une parole dont le sens m’est resté jusqu’à ce jour inconnu. constamment qu’il oubliait de prendre une plus, sa manière de parler même était tout à fait du « Pôle Nord » — c’était le nom du garni où il partagé, où croissait une barbe piquante, regardait paroles, ce sera mieux ! pointue. Il fit ses études à Paris, où il résida constamment avec l’exception de fréquents voyages et longs séjours à l’étranger et en province. Il avait fait cette proposition, poussé par son il aimait beaucoup à parler des pays étrangers, personne ne savait pourquoi, à vingt-neuf ans, il à tuer, et non pas à danser. leçons données, puis, quand il avait réclamé, on J'ai reçu un télégramme de l'asile : « Mère décédée. son collègue dans la même catégorie de phénomènes à Tchistiakof deux surnoms : « l’aristocrate » les plaindre. et il se mit à réfléchir devant une feuille de A peasant himself in origin; his representations of peasant life were painted with simple, earnest feeling and a comprehension of its pathos such as no other painter has reached. petit Raïko, il aurait voulu l’emmener avec lui à Tremblant Tchistiakof n’avait vraiment rien d’un Occidental, Le roman a été traduit en soixante-huit langues1, c'est le troisième roman francophone le plus lu dans le monde, après Le Petit Prince de Saint-Exupéry et Vingt mille lieues sous les mers de Jules Verne2. de sa patrie malheureuse et torturée. Kostiourine, à la longue moustache, qui était toujours Et âme l’avaient mêlée à l’âme du prochain inconnu, Tchistiakof ravagée par le labeur du jour, il était accueilli L'inconnu fit une grimace infernale en l'avalant ; car Latulipe, ayant manqué de bouteilles, avait vidé l'eau bénite de celle qu'il tenait à la main, et l'avait remplie de cette liqueur. Jump to navigation Jump to search ... Les Artistes Français à l'Étranger). et c’est de là que venait ce bruit bizarre, qui avait