En plus, elle met pour la première fois en lumière les effets nocifs du commerce, opposant la relation au monde fondée sur l'imagination à une approche mercenaire et mercantile, attitude qu'elle associe avec son amant, Gilbert Imlay[91]. Rights of Men est le premier livre ouvertement politique de Mary Wollstonecraft, et aussi son premier ouvrage féministe ; comme l'affirme Claudia Johnson, il semble que dans l'acte d'écrire la dernière partie de Rights of Men, elle ait découvert le sujet qui occupera le reste de sa carrière Â»[68]. Mary Wollstonecraft a eu ce que la spécialiste Cora Kaplan appelle une postérité « curieuse Â» : « Pour une écrivaine militante touchant à de nombreux genres... la vie de Mary Wollstonecraft a, jusqu'au dernier quart de siècle, intéressé beaucoup plus les lecteurs que ses écrits[50]. Ainsi pleurée par Godwin, ce cœur de pierre. Personnellement, j'ai voté ... Lire la suite. Mary décrira cette expérience en 1787 dans Thoughts on the Education of Daughters (Pensées sur l'éducation des filles). Malgré ce changement, l'état de Fanny continue de se détériorer et s'aggrave lors d'une grossesse. Et accédez à des documents multimédia, exclusifs et surprenants ! C'est-là un choix radical, bien peu de femmes parvenant à vivre de leur plume. Leur but : la connaissance, l'égalité, la liberté face à … Mais l'âge de la chevalerie est révolu Â»[N 7],[62]. Pour elle, cette égalité n'existe vraiment qu'au regard de Dieu, conception qui s'oppose à ses commentaires sur la supériorité de la force et de la bravoure masculine[75]. Mouvement littéraire, culturel et philosophique du XVIIIe siècle, les Lumières sont incarnées par des philosophes comme Rousseau, Montesquieu ou Voltaire. Godwin, accablé de douleur, écrit à son ami Thomas Holcroft, « Je suis certain qu'elle n'a pas son pareil en ce monde. Fanny se retrouve bientôt fiancée et après son mariage, son époux, Hugh Skeys, l'emmène en Europe pour tenter de restaurer sa santé qui a toujours été précaire[10]. ». Cela dit, bien qu'elle appelle de ses vœux l'égalité des sexes, dans certains domaines, comme celui de la morale, elle n'affirme pas explicitement qu'hommes et femmes sont égaux[74]. Avec l'arrivée du mouvement féministe moderne, des femmes aussi éloignées politiquement que Virginia Woolf et Emma Goldman s'emparent de l'histoire de la vie de Mary Wollstonecraft et célèbrent ses « expériences de vie Â» (experiments in living), comme les appelle Virginia Woolf dans un essai devenu célèbre[55]. 830 citations de Jean-Jacques Rousseau - Ses plus belles pensées Citations de Jean-Jacques Rousseau Sélection de 830 citations et phrases de Jean-Jacques Rousseau - Découvrez un proverbe, une phrase, une parole, une pensée, une formule, un dicton ou une citation de Jean-Jacques Rousseau issus de romans, d'extraits courts de livres, essais, discours ou entretiens de l'auteur. La seconde amitié, plus importante encore, concerne Fanny Blood, présentée par les Clare de Hoxton, pour elle une seconde famille. Les deux jeunes filles suivent alors les conférences de M. Arden, philosophe et scientifique autodidacte. Je sais par expérience que nous étions faits pour nour rendre mutuellement heureux. Ainsi, trouve-t-on un florilège d'extraits littéraires « destiné au perfectionnement des jeunes femmes Â», The Female Reader, et deux traductions d'œuvres pour enfants Young Grandison de Maria Geertruida van de Werken de Cambon et Elements of Morality de Christian Gotthilf Salzmann. Le Parlement de Paris interdit en 1763 toute inhumation dans les cimetières intra-muros de la capitale par souci d'hygiène. Après plusieurs jours d'agonie, Mary Wollstonecraft meurt de septicémie le 10 septembre[42]. En janvier 1798, Godwin publie Memoirs of the Author of A Vindication of the Rights of Woman. Souvent, ils communiquent par lettre, s'invitant même, par ce moyen, à dîner. Mary Wollstonecraft est alors vue comme une personnalité nourrie de paradoxes, qui intrigue car ne correspondant pas au féminisme des années 1970 (the personal is the political, « le personnel, c'est le politique Â»). Aujourd'hui, elle apparaît comme l'une des pionnières de la philosophie féministe, et sa vie, tout comme son œuvre, sont désormais reconnues par les féministes. Il est construit autour de l'histoire d'une femme que son mari a fait interner dans un asile d'aliénés ; comme Mary, Maria trouve son accomplissement hors du mariage, dans une relation avec l'une de ses compagnes d'infortune et une amitié nouée avec l'une de ses gardiennes. Ayant juste terminé son Rights of Woman, elle est décidée à mettre en œuvre ses idées. « Philosophe des Lumières », Denis Diderot est à l'origine de l'Encyclopédie, une somme de toutes les connaissances du XVIIIe siècle. »[N 3],[27]. Le 30 août 1797, Mary Wollstonecraft donne le jour à sa seconde fille, Mary, la future Mary Shelley, autrice, entre autres, de Frankenstein. Bientôt, très bientôt, je serai en paix. Godwin était venu pour écouter Paine, mais Mary Wollstonecraft l'assaille toute la soirée, le contredisant sur pratiquement tous les sujets. Mary est ravie ; elle écrit à une amie : « Ma petite fille commence à téter avec une vigueur si masculine que son père pousse l'effronterie jusqu'à prétendre qu'elle rédigera une seconde partie pour Rights of Woman. 2.2. Mary Wollstonecraft [ˈmɛəɹi ˈwʊlstənkrɑːft][1], née le 27 avril 1759 à Spitalfields, un quartier du Grand Londres, et morte le 10 septembre 1797 à Londres, est une maîtresse d'école, femme de lettres, philosophe et féministe anglaise. Certains, cependant, n'y voient que la réaction d'une jeune femme laissée seule avec un enfant au beau milieu d'une révolution[31]. Camille Vignolle, ingénieur de l'école du paysage d'Angers, a suivi l'école des Beaux-Arts de Montpellier. Mary Wollstonecraft naît le 27 avril 1759 dans le quartier de Spitalfields à Londres. Les lettres influencent les poètes romantiques, tels William Wordsworth et Samuel Taylor Coleridge, qui s'inspirent de ses thèmes et de son esthétique[92]. Homme de théâtre, il publie en 1757 Le Fils naturel puis, en 1759, un mémorable Paradoxe sur le comédien. Ce voyage n'est pas sans risques, elle n'est accompagnée que de sa fille, encore toute jeune, et d'une femme de chambre. En 1773, c'est encore un autre roman, Jacques le Fataliste. En 1780, elle revient chez elle pour prendre soin de sa mère mourante[8]. Elle exprime sa conviction que, sans ces incitations, inculquées dès le plus jeune âge, à se soucier de leur beauté, donc de leur apparence, elles pourraient s'épanouir de façon autrement plus féconde[73]. Je n'ai pas le moindre espoir, désormais, que je puisse jamais connaître à nouveau le bonheur. Mais plus rude encore, nous pensons à ton trépas, Elle propose d'entretenir une relation platonique avec Fuseli et sa femme, mais celle-ci est horrifiée et Fuseli met fin à cette liaison[22]. Puissiez-vous ne jamais avoir à connaître ce que vous m'avez fait endurer. Diderot va rendre visite à sa bienfaitrice en 1773 à Saint-Pétersbourg. Si je me souciais de ce qu'on nomme la réputation, ce serait pour d'autres choses que celle-là que je mériterais le déshonneur, « si jamais un livre a été conçu pour rendre un homme amoureux de son auteur, il m'apparait clairement que c'est de celui-ci qu'il s'agit. Pour le grand public, la vie de Mary Wollstonecraft attire plus l'attention que son œuvre. Jean-Jacques Rousseau est un écrivain, philosophe et musicien francophone, né le 28 juin 1712 à Genève et mort le 2 juillet 1778 (66 ans) à Ermenonville.Rousseau a été un précurseur du romantisme en développant le « sentiment de la nature ». Publié comme une réponse à Reflections on the Revolution in France qu'Edmund Burke écrit en 1790 pour défendre la monarchie constitutionnelle britannique, l'aristocratie et l'Église d'Angleterre, A Vindication of the Rights of Men s'attaque à l'aristocratie et plaide pour le républicanisme. Faisant appel à la rhétorique du sublime, Mary Wollstonecraft explore la relation existant entre l'individu et la société. Quelques-unes des épreuves vécues par Mary au cours de cette année-là se retrouvent dans son seul livre pour enfants, Original Stories from Real Life (« Histoires vraies tirées de la vie réelle Â» (1788)[16]. Deux amitiés, vécues à l'adolescence, marquent l'entrée de Mary dans le monde adulte. Ce départ conduit malheureusement l'école à la faillite[12]. Il se vend bien et reçoit de nombreuses critiques favorables. D'autres romancières, telles que Mary Hays, Charlotte Turner Smith, Fanny Burney et Jane West mettent en scène des personnages analogues, toujours dans le but de transmettre « une leçon de morale Â» à leurs lectrices[51]. À ce propos, elle écrit à Jane : « Je suis parvenue à une conception romantique de l'amitié […], je suis quelque peu singulière dans ma vision de l'amour et de l'amitié ; je dois avoir la première place ou aucune Â»[N 1],[5]. Mary tombe enceinte et, pour que l'enfant naisse dans la légitimité, le couple décide de se marier. Bien qu'il y décrive sa femme avec amour, et en toute compassion et sincérité, nombre de lecteurs sont choqués de ce qu'il étale au grand jour l'illégitimité du premier enfant de Mary, ses liaisons amoureuses et ses tentatives de suicide[46]. Elle meurt à l'âge de trente-huit ans, dix jours après la naissance de sa deuxième fille, laissant plusieurs manuscrits inachevés. Comme l'explique Virginia Sapiro, les œuvres de Mary Wollstonecraft sont peu lues tout au long du XIXe siècle, car « ses critiques laissent entendre ou déclarent qu'aucune femme soucieuse du respect qu'elle se doit à elle-même ne saurait lire ses œuvres Â»[52]. Si je me souciais de ce qu'on nomme la réputation, ce serait pour d'autres choses que celle-là que je mériterais le déshonneur[N 5],[36]. Aucun des romans ne dépeint un mariage heureux, bien qu'elle en postule la nécessité dans Rights of Woman. Toutefois, avec l'émergence du mouvement féministe au tournant du XXe siècle, la promotion de l'égalité des femmes et les critiques de la féminité conventionnelle, Mary Wollstonecraft prend de plus en plus d'importance. De 1755 à sa mort, Diderot noue une passion pour Sophie Volland et entretient avec elle une correspondance riche d'informations sur ses idées. Elle publie également des critiques littéraires, portant essentiellement sur des romans, pour le compte du périodique de Johnson, The Analytical Review. La raison de cette infirmité, fait-elle pour autant valoir, n'est pas à chercher dans une déficience naturelle, car elle ne résulte que du déni d'éducation que leur imposent les hommes. Un philosophe athée au «Siècle des Lumières» « Philosophe des Lumières » , Denis Diderot est à l'origine de l' Encyclopédie , une somme de toutes les connaissances du XVIIIe siècle.